24th May 2013 Paris, France
Première visite de David Cameron à l'Elysée
Le Premier ministre David Cameron vient de faire sa première visite au Président Hollande à Paris depuis son élection. Ils sont arrivés ensemble en train depuis le Conseil européen à Brussels et ont pu avoir un entretien bilatéral pendant le voyage. En arrivant à Paris, ils ont fait une conférence de presse à l’Elysée suivi d’un dîner offert par le Président de la République.
Version écrite (suite)
En arrivant à Paris, nous avons appris la nouvelle de l’attaque lâche et choquante dans les rues de Londres. Evidemment, ces nouvelles ont dominé la conférence de presse. Le Premier ministre a fait une déclaration très forte sur la détermination du Royaume-Uni à ne jamais céder à une violence terroriste de ce type. Et le Président de la République a répondu en exprimant ses condoléances et sa solidarité avec le Royaume-Uni dans ce moment de tristesse.
Néanmoins, les deux leaders ont pu avoir des discussions constructives sur une large gamme de sujets. J’ai été frappé, en participant à ces discussions, du nombre de dossiers sur lesquels les Britanniques et les Français se trouvent sur la même longueur d’onde et en faveur d’actions dans le monde.
Par exemple dans les zones de crise, notamment en Syrie, où les deux pays sont en faveur d’une conférence pour essayer de relancer un processus politique de transition, mais aussi d’augmenter la pression sur le régime en modifiant l’embargo sur la livraison d’armes, afin d’avoir la possibilité de fournir des armes sous certaines conditions à l’opposition modérée siégeant au Conseil national syrien.
Notre position est également commune sur le Mali où le Royaume-Uni a appuyé l’action de la France, sur la Libye et l’Iran. Dans tous les grands dossiers mondiaux, j’ai l’impression que les Français et les Britanniques ont un point de vue commun.
Ceci est également vrai en ce qui concerne l’ordre du jour du sommet du G8 que le Premier ministre Cameron va présider en Irlande du Nord au mois de juin, notamment sur les questions d’échange automatique de données entre administrations fiscales. Cela s’applique aussi à la transparence pour nos propres entreprises : par exemple, la France et le Royaume-Uni ont décidé de signer l’Initiative de transparence des industries extractives (EITI). Le but de cette initiative est de permettre aux populations des pays en voie de développement d’accéder aux données des activités des grandes entreprises sur leur territoire.
Bien sûr, les deux leaders ont aussi parlé de l’Europe et de son avenir. Nous ne sommes pas tout à fait d’accord sur tous les sujets liés, mais nous sommes totalement en accord sur le besoin de retrouver croissance et emploi dans l’Union européenne. Les deux leaders ont eu une discussion de fond sur ces questions-là. Malgré des circonstances difficiles, cela a été une réunion très utile et il y a beaucoup de sujets auxquels nous allons donner suite par des actions concrètes.