Traités de Lancaster House : cinq ans après

Hier les ministres français et britannique de la Défense se trouvaient à Lancaster House à Londres, ex-résidence royale aujourd’hui lieu de réceptions officielles, pour célébrer les deux traités signés en ce lieu il y a cinq ans.

Version écrite (suite)

Que sont ces accords de Lancaster House sur la coopération en matière de défense ? Depuis la chute du mur de Berlin, les priorités pour les forces armées européennes sont plutôt dans la projection d’opérations extérieures. Depuis des décennies, il est clair que la France et le Royaume-Uni sont les deux pays européens ayant à la fois les capacités militaires et la volonté politique de s’engager dans ces opérations pour protéger nos intérêts et la stabilité internationale.

Quand M. Cameron est devenu Premier ministre en 2010, il a décidé avec le Président Sarkozy de faire un geste fort pour montrer la coopération entre nos deux pays. Ils se sont mis d’accord pour signer deux traités à Lancaster House.

Premier traité : il s’agissait de construire ensemble une installation militaire nucléaire sensible en France pour assurer la sûreté de nos têtes nucléaires. On ne peut pas avoir de geste de confiance plus fort que cela : nous sommes désormais dépendants de la France pour la sûreté de nos engins nucléaires.

Pour le deuxième traité, il s’agissait de la coopération entre nos forces armées. Nous avons développé ce que nous appelons les forces conjointes franco-britanniques que nous pouvons déployer ensemble dans le cadre d’une opération militaire, nous avons des programmes de coopération de nos industries de défense en matière d’équipements, la France et le Royaume-Uni étant les deux pays européens avec de véritables industries de défense bien développées.

Enfin, nous avons beaucoup augmenté la liaison et les échanges entre nos forces armées. Quand je vois les jeunes officiers français et britanniques qui participent à des exercices conjoints, qui travaillent ensemble et discutent de la doctrine militaire, je sais que la coopération franco-britannique en matière de défense est assurée pour la prochaine génération.