22nd July 2015 Paris, France
Quelques idées reçues sur la défense britannique
J’ai passé beaucoup de mon temps ces dix dernières années sur les opérations militaires britanniques dans le monde : Irak, Afghanistan, Libye avec les Français. Alors j’ai été un peu surpris d’entendre dire autour de moi à Paris que les Britanniques ne sont plus actifs dans le monde, à part la la France parmi les pays européens.
Je comprends ceci, et je pense surtout que c’est dû à ce vote à la Chambre des Communes britannique contre notre participation aux frappes en Syrie contre les armes chimiques.
Mais quand même, il ne faut pas exagérer : la réalité, c’est que nous sommes toujours très actifs. Prenons l’exemple de l’Irak, où les Britanniques participent aux frappes aériennes contre Daech. En fait, nous sommes le deuxième pays en nombre de frappes, après les américains. Nous sommes également actifs dans le Golfe, nous avons des soldats en Afrique (Somalie, Kenya) et en mer méditerranée où les Britanniques étaient parmi les premiers à répondre à cet impératif de sauver les vies des migrants tentant le passage en Europe, avec une présence maritime importante.
Nous faisons beaucoup de ces interventions à côté de nos alliés, y compris bien sûr la France, et le gouvernement britannique se donne les moyens de continuer à ce rythme intense d’activité avec l’engagement de continuer à dépenser 2% de notre PIB sur la défense sur les cinq prochaines années – l’un des rares pays de l’OTAN à s’y être engagé.
De plus, nous conservons l’engagement de dépenser 0,7% de notre PIB sur l’aide au développement, c’est-à-dire que nous aurons les outils à la fois militaires et humanitaires d’essayer de contribuer à construire la paix et la stabilité dans le monde.