Cette année 2015 marque le 800è anniversaire de ce texte célèbre, la Magna Carta, qui impose des restrictions au pouvoir royal. C’est un document établi entre le roi John en 1215 et les barons rebelles. A l’époque, l’un des principaux étaient le prince Louis, le futur roi Louis VIII de France.
Version écrite (suite)
En fait cette fameuse charte qui a été écrite en latin a été traduite en français bien avant de l’être en anglais. Elle comporte quatre principes clés : le pouvoir ne doit pas être exercé de façon arbitraire ; tous les citoyens sont égaux devant la loi ; l’Etat est responsable devant ses citoyens ; les décisions doivent être prises sur la base de procédures claires.
Tous ces principes restent pertinents de nos jours. En fait, ils constituent la base de « l’état de droit », qui est le fil conducteur de nos états modernes. On trouve écho de ces principes dans toutes nos sociétés et dans toutes les grandes conventions dédiées aux droits de l’homme. C’est en fait la base du “vivre ensemble” : le droit a un procès équitable, la liberté d’expression, la transparence du système judiciaire.
Le Global Law Summit réunit [cette semaine] ministres de la Justice, juges, juristes, avocats, pour discuter des défis juridiques actuels, par exemple l’esclavage moderne ou la lutte contre le terrorisme.
Nous sommes ravis d’accueillir le ministre de la Justice Mme Taubira à Londres pour ce sommet. Nous avons une coopération excellente en matière juridique, nous travaillons ensemble d’une manière très rapprochée, par exemple sur le crime organisé ou la lutte contre le terrorisme. Ce travail quotidien est essentiel pour s’assurer que nos frontières restent ouvertes et faciles d’accès, mais aussi qu’elles ne sont pas des freins à la coopération juridique.
Je suis confiant dans le fait que cette coopération va continuer à se renforcer. La fameuse Magna Carta y est pour beaucoup.