This blog post was published under the 2010 to 2015 Conservative and Liberal Democrat coalition government

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Peter Ricketts

Ambassador to France from February 2012 to January 2016.

18th December 2014 Paris, France

Et si on parlait du cLIMAt ?

Kate in Lima
Kate in Lima

Kate, notre attachée au climat et au développement, a fait partie de la délégation britannique qui s’est rendue à Lima pour les négociations climatiques de l’ONU il y a quelques jours. Elle nous livre ses impressions avant la Conférence COP21 à Paris en décembre 2015.

Kate in Lima
Kate in Lima

Bien sûr, pour quelqu’un qui travaille sur le changement climatique, les négociations climatiques de l’ONU, ça parle.  Alors quand mes collègues du ministère des Affaires étrangères et du ministère à l’Energie et au Changement climatique m’ont proposé de faire partie de la délégation britannique à Lima, pour la conférence onusienne sur ce sujet « COP20 », j’ai sauté sur l’occasion.

Car en participant à cette rencontre à l’autre bout du monde, j’espérais non seulement avoir une meilleure compréhension des négociations mais aussi de l’enjeu logistique.

Pour le premier point, même après quelques jours (et des explications très patientes de mes collègues) je vous l’avoue, je n’étais toujours pas très à l’aise avec les acronymes de l’univers du CCNUCC (par exemple : SBI, SBSTA, ADP etc.)

Pour le deuxième point, par contre, j’ai bien saisi l’échelle et le défi logistique de la chose. Comment loger, nourrir, transporter, accueillir des milliers de personnes pendant deux semaines ? Eh bien, on s’y prenant à l’avance. Of course !

Affiche de la COP20 à Lima
Affiche de la COP20 à Lima

Et puisque le prochain volet des négociations (la « COP21 ») se tiendra à Paris l’année prochaine, c’est la France qui s’y prépare déjà.  Vous imaginez ? Des milliers de participants, des centaines de ministres, peut-être de chefs d’Etat, qui débarquent fin 2015 dans le RER B en route pour le Bourget.

Le Bourget, lieu qui accueillera la COP21, une conférence qui – espérons-le – aboutira à un accord global et ambitieux qui limitera la hausse de température liée à nos émissions de CO2 à 2°C.

A cette pression logistique s’ajoute l’urgence d’obtenir un accord, après vingt ans de pourparlers. A Lima, déjà, nous sentions les yeux du monde entier braqués sur nous.  Et c’est normal. Ceux qui subissent déjà les impacts du changement climatique (à vrai dire : nous tous) sont plus impatients que jamais de voir le monde se mettre d’accord pour protéger leur avenir et celui des générations futures.

Cette attente, nous l’avons ressentie vivement à la fin de la deuxième semaine. Alors que les négociations devenaient difficiles, le ministre péruvien de l’Environnement Manuel Pulgar-Vidal a convoqué tous les participants pour supplier chaque pays de surmonter les obstacles afin de trouver un accord.

« Nous ne pouvons pas partir de Lima les mains vides » a-t-il dit, ému ; la foule s’est levée et l’a ovationné.

48 heures plus tard, nous avons obtenu un accord qui va nous permettre désormais d’avancer ensemble vers la conférence de Paris en 2015.

J’ai beaucoup appris de ce court séjour à Lima : pourquoi les négociations internationales sont si difficiles, si complexes, mais si nécessaires. Le changement climatique est un sujet environnemental, économique, social.  Mais c’est une problématique qui ne connaît ni frontières, ni échéance politique, ni solution simple.  Tout le monde doit apporter sa contribution, assumer ses responsabilités, surmonter les tensions historiques ou politiques pour travailler ensemble.

Bien sûr – easier said than done ! En tout cas, la France peut compter sur le soutien du Royaume-Uni pour cette tâche importante (voire herculéenne) tout au long de 2015, et pour un passage réussi du « Lima Spirit » au « Paris Touch ».  Comme le chauffeur de taxi m’a dit avant de me déposer à l’aéroport : “ojalá”*.

Kate Hart
Attachée développement / climat à l’ambassade de Grande-Bretagne, Paris

(*on croise les doigts)