8th May 2013 Paris, France
La Conférence sur la Somalie : aider le pays à se reconstruire
Nous venons de tenir à Londres la deuxième conférence sur la Somalie (la première conférence était en février 2012). Cette fois-ci, la conférence est co-présidée par le gouvernement britannique et par le nouveau président de la Somalie. J’ai travaillé sur la Somalie en tant que conseiller pour les questions sécuritaires avec David Cameron il y a 2/3 ans. La transformation du pays depuis cette époque est remarquable.
Version écrite (suite)
C’était un Etat en faillite. Il n’y avait pas de sécurité, il y avait des groupes terroristes en charge de la vie du pays, et une famine terrible. Les pays voisins étaient très inquiets de l’exportation d’instabilité et de violence. Il y avait de la piraterie dans les mers avoisinantes. Deux ans après, on constate des changements remarquables. La piraterie s’est beaucoup réduite, il n’y a pas eu de bateau attaqué cette année. La famine est terminée, un nouveau président a été élu par un Parlement, lui-même nommé par les tribus. Economiquement, le pays commence à retrouver un peu de croissance, et les pays voisins soutiennent ces évolutions avec l’aide d’une force de sécurité de l’ONU.
Cette conférence avait pour objectif d’accompagner ce changement. Le nouveau président a exprimé ses projets pour renforcer l’administration, la sécurité dans le pays, l’activité économique. La communauté internationale s’est engagée pour un soutien sur le plan économique et financier, et le gouvernement britannique a pris de nouveaux engagements financiers, dans le domaine de la sécurité et de l’aide humanitaire, mais aussi pour aider le pays à retrouver stabilité et croissance.
La France était représentée par le ministre Pascal Canfin. Dans le cas de la Somalie, c’est le Royaume-Uni qui a été au devant de la scène, nous avons une grande communauté somalienne au Royaume-Uni, nous avons des intérêts majeurs dans la région. Le Kenya est un pays voisin très important, et nous travaillons d’une manière étroite avec le Kenya et l’Ouganda. Et La France a pris les devants sur le Mali, avec le soutien du Royaume-Uni.
C’est très encourageant de voir qu’un pays qui était vraiment en état de faillite il y a deux ou trois ans a retrouvé le chemin de la stabilité, et a maintenant des perspectives de croissance pour l’avenir.